La bourse, c’est comme la circulation
Robert, un investisseur de 52 ans ne comprend pas pourquoi son placement a reculé de -6% en 2018.
« Ça ne me rentre pas dans la tête. L’économie va bien…pis quand je regarde mon relevé 2018, je constate que mon REER de 250 000$ a perdu 15 000$. C’est de l’argent! Deux ans de cotisations qui disparaissent. Pouf! C’est quoi son problème au conseiller? Je veux changer de placement. Je ne veux plus attendre. »
Comme plusieurs, Robert a la tolérance au risque assez élevé lorsque les marchés montent, mais sa tolérance devient faible lors des replis généralisés. Les attentes de Robert sont irréalistes. Ça revient à vendre quand ça baisse et acheter à la hausse. Une stratégie vouée à l’échec. Aucun conseiller et aucune institution n’a de solution miracle à la volatilité à court terme généralisée! Celui qui prétend le contraire est un beau parleur ayant un sens de l’éthique discutable. Pour calmer vos inquiétudes, révisez votre stratégie, la qualité des produits et la fréquence de communications avec de votre conseiller.
Bourse et circulation routière!
Les marchés financiers fonctionnent un peu comme la circulation. La plupart du temps c’est assez fluide. Mais lorsqu’il y a des travaux, du mauvais temps ou des accidents. Il se forme des bouchons et des retards. Changer de chauffeur, lui mettre un tuxedo, ou échanger sa Mazda pour une Porsche ne changera rien, vous resterez coincé sur le pont Jacques-Cartier.
La bourse est un indicateur avancé de l’économie. Elle réagit par anticipation aux nouvelles. L’inflation monte ? Alors certains spéculateurs craignant qu’on doive augmenter les taux, vendent rapidement les titres pouvant être impactés. On extrapole alors sur les tensions géopolitiques et on élabore des théories sur des krachs et corrections. Tout devient sujet à interprétation et à ANXIÉTÉ. Lorsqu’un cocktail de mauvaises nouvelles « anticipées » fait les manchettes, les pessimistes l’emportent et la bourse recule. Fin 2018, la paranoïa a fait reculer de -14% l’indice S&P 500 (depuis son sommet).
Robert a subi un repli TEMPORAIRE de -6%. Cela prouve que son portefeuille comportait des mécanismes efficaces de réduction des risques. Pour calmer son anxiété, on doit comprendre comment un portefeuille fonctionne. Ce qu’il y a dedans et surtout comment il est conçu pour rebondir quand les marchés repartent à la hausse. Et il remontera, c’est une certitude.
CONSEILS
- Votre relevé de portefeuille de décembre 2018 est périmé, détruisez-le
- Avec +8,1% de gain, le rebond de janvier 2019 fut un des plus spectaculaires des 30 dernières années
- Les pertes de l’an dernier sont en bonne partie renflouées
- Visez le long terme et prenez les mouvements sur 36 mois avec légèreté.
- De manière aléatoire, 3 années sur 4 sont positives et la meilleure survient après la plus pénible
- Avant de changer vos placements, faites une analyse approfondie et impartiale de la qualité de vos titres
- La croissance au-delà de l’inflation ne peut s’obtenir qu’AVEC de la volatilité